La Reserve de la Riviere Belice - Castelvetrano
Sable, dunes qui changent de position avec le vent et couleurs ambrées d’espace désertique: nous sommes en Sicile, dans la Réserve Naturelle Orientée qui se trouve dans la partie finale de la rivière Bélice et les dunes limitrophes.
Il s’agit d’un paysage très rare désormais en Sicile qui couvre 4 kms de zone côtière entre Marinella di Selinunte et le promontoire de Porto Palo: une zone qui s’étend sur 241 hectares, dont 129 de réserve véritable séparée des 112 hectares restants de préréserve grâce à une voie ferrée abandonnée. La partie plus interne, où se trouvent les dunes, est plutôt aride alors que le bord de la rivière rend la zone qui l’entoure plus humide, avec de forts changements thermiques entre le jour et la nuit et victime quelques fois d’inondations.
FLORE & FAUNE
Flore - Résister au vent, au sel et aux températures élevées n’est absolument pas facile pour la majeure partie de la végétation commune. La flore à l’embouchure du Bélice est composée, avant tout, des formations herbacées qui contribuent au maintient des dunes elles-mêmes. Partout en effet où il y a des dunes il y a aussi le Spart Piquant, une graminacée éternelle dont les denses et élevées formations sont déterminantes pour éviter que le sable soit dispersé par le vent.
On doit beaucoup aussi au Lys marin et à l’Euphorbe maritime: en maintenant stable le terrain, elles favorisent le développement d’autres espèces qui, pour grandir, ont besoin d’une base stable. Les particularités du lieu rendent l’environnement de l’embouchure du Bélice peu adapté à de nombreuses formes de vie. C’est pour cela que l’on ne peut trouver que des espèces qui ont appris à survivre en exploitant toutes les ressources possibles de la Réserve. C’est le cas par exemple des Psammophytes qui ont évolués en accumulant la plus grande quantité d’eau possible et en limitant en même temps la transpiration.
Chaque fois que le vent les ensevelie sous le sable, elles ont l’extraordinaire capacité d’émettre rapidement de nouveaux bourgeons qui s’allongent jusqu’à atteindre l’air libre. L’étendue de sable est aussi enrichie par la présence de la Roquette de mer, du Panicaut champêtre et de le Panais épineux.
Les zones plus proches de l’eau accueillent en revanche une végétation caractéristique d’environnements plus humides. Ici dominent la Paille palustre, une graminacée embellie par un inflorescence à épi gris-violet, le Jonc piquant, la Massette à larges feuilles, la Menthe d’eau, l’Equisetum: espèces qui résistent bien en lieux sujets à inondation. Plusieurs fois par an il arrive que l’eau de mer pénètre dans la Réserve.
Dans les zones plus rocheuses, à l’abri de la route et de la voie ferrée abandonnée, se rencontre en revanche une végétation typique du bassin méditerranéen. Parmi elles, des espèces arbustives comme le Palmier nain, l’ Euphorbe et l’Olivâtre.
Faune - Nombreuses espèces d’oiseaux choisissent la Réserve de l’embouchure de la rivière Bélice pour la nidification ou comme étape de la route migratoire. Le Gravelot, un petit oiseau de rivage, préfère construire son nid le long du littoral sableux alors que la Poule d’eau et le Cisticole des joncs privilégient les zones marécageuses. Pendant la période de migration il ne sera pas compliqué de lever le nez et apercevoir, dans le ciel au-dessus de l’embouchure du Bélice, Hérons, Anatidés et divers autres échassiers en migration.
Avec la disparition du paysage sablonneux formé de dunes dans de nombreuses zones de la Sicile, de nombreux invertébrés ont disparu aussi, qui dans ces environnements trouvaient les meilleures conditions pour leur survie : pour de nombreux insectes qui vivent dans les dunes et quelques espèces endémiques siciliennes de coléoptères, la Réserve de l’embouchure de la rivière Bélice représente le dernier refuge et le dernier espoir de vie.
C’est ce qui se passe, par exemple, pour la Sauterelle des graminacées qui était un temps très courante en Sicile et qui aujourd’hui vit seulement sur quelques plages où elle trouve des buissons de Chiendent des sables et d’Ammophile. Dans la Réserve vit aussi un grillon, le Brachytrupes megacephalus, dont la tanière se reconnaît pour les caractéristiques tas de sables qu’il accumule devant l’entrée.
Mais l’attraction de la Réserve est la splendide Caretta Caretta, la tortue caouanne qui revient toujours déposer ses œufs ici, où elle est née. Toute sa vie, y compris l’accouplement, se déroule dans la mer mais, quand elles doivent se reproduire, elles se dirigent vers le littoral sablonneux et creusent les trous pour y cacher un important nombre d’œufs qui écloront après deux mois.
Organisme gestionnaire Province Régionale de Trapani Rue Vito Carrera 23 Tel. 0923 873678
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