Les Mythes - Erice
La stèle d’Anchise Enée, lors de son voyage loin de Troie s’arrêta chez Aceste, roi d’Erice, qui lui offrit l’hospitalité. Le long du littoral éricinien, sur le promontoire de Pizzolungo, Enée put enfin donner une sépulture digne à son père Anchise en honneur duquel fut érigée la Stèle de Anchise. A l’occasion du premier anniversaire de sa mort, Enée organisa là, à Ludi, un tournoi sportif que Virgile décrit de manière très précise dans l’Enéide.
Le mythe de Vénus A Erice, le culte de cette divinité féminine prit, avec le passage du temps, des noms différents. Le culte phénicien de la déesse Astante, ensuite transformé par les Romains en celui de Vénus, avait une nature pour de nombreux aspects obscure qui comprenait l’élevage des colombes et la prostitution sacrée à l’intérieur du temple.
Des milliers de pèlerins atteignaient chaque année le sanctuaire à l’occasion du départ des colombes sacrées qui se dirigeaient vers l’Afrique, à Kef, où se trouvait le sanctuaire jumeau pour ensuite revenir à Erice neuf jours après. Pendant cette période se déroulaient de grandes fêtes à Erice. Le mythe de Vénus était ensuite alimenté par la prostitution sacrée des Hiérodules.
De tout le bassin Méditerranéen, commerçants et navigateurs arrivaient ici pour jouir de la compagnie des belles sacerdoces de Vénus qui, grâce à des offrandes considérables, assuraient la protection de la déesse.
Erice et Hercule La légende raconte que la zone était gouvernée par le demi-dieu Erice, fils de Bute, un des compagnons de Ulysse, et de la déesse Aphrodite. Quand Erice sut que sur son territoire était arrivé le puissant Hercule, il voulut le défier pour stabiliser qui était le plus fort. Si Erice avait perdu, il aurait remis toutes ses possessions à Hercule. Dans le cas contraire, Hercule aurait remis à Erice les vaches sacrées qu’il portait avec lui. Mais la renommée d’Hercule ne mentait pas et il battit Erice. Hercule toutefois continua son voyage en confiant le règne de Erice à ses propres habitants.
Dédale et Minas Dédale se réfugia en Sicile, invité du roi Sicane Cocalo, après avoir fuit de Crête à cause de la colère de Minos qui voulait le punir à mort pour avoir fournit à la consorte Pasiphaé la célèbre vache en bronze. Minas cependant apprit la présence de Dédale en Sicile et alla en demander la consignation à Cocalo.
Ce dernier fit semblant d’accepter la demande mais, en réalité, il s’agissait seulement d’un stratagème pour tuer Minos dans un bain très chaud. Les Crétois qui avaient accompagné le roi, avant de retourner dans leur patrie, enterrèrent Minos et élevèrent sur sa tombe un temple dédié à Aphrodite. Selon certains, le temple aurait été précisément celui de la déesse éricinienne, sous lequel se trouverait la sépulture de Minos.
Le mythe du Chevalier Julien Après la fin de l’empire romain, Erice disparaît des documents historiques. Elle y réapparaîtra seulement au XII siècle quand de sources arabes nous apprenons qu’il existe une vile appelée Gebel Hamed, exactement là où devrait se trouver Erice.
C’est en 1076 ap. J.C. quand le comte normand Roger II assiège les populations musulmanes sur le mont. Aux premières lueurs du matin, pendant la prière de bon auspice pour la victoire, celui-ci vit en rêve le Chevalier Julien en selle sur un cheval blanc, muni d’armes brillantes, habillé du manteau rouge de dignitaire, avec un faucon perché sur la main gauche, qui pousse les musulmans à la fuite.
Gebel Hamed devint ainsi terre normande et, par dévotion au Saint, fut rebaptisée en 1167, "Mont Saint Julien".
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